L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) tient, mardi, une séance plénière consacrée à l’examen de deux projets de loi, dont le premier porte sur l’approbation d’un accord de prêt de 50 millions d’euros (environ 168 millions de dinars) conclu, le 17 avril 2024 entre les gouvernements tunisien et italien, relatif au programme de soutien au budget général de l’État tunisien.
Le second projet porte sur l’approbation d’un contrat de financement conclu, le 18 mars 2024, entre la République Tunisienne et la Banque Européenne de l’Investissement (BEI), relatif au prêt accordé à la Tunisie pour contribuer à la création d’une ligne de financement au profit des petites et moyennes entreprises en vue d’assurer la relance économique, laquelle est dotée d’un montant global d’environ 170 millions d’euros (l’équivalent de 573 millions de dinars).
Selon la ministre de l’Economie et de la Planification, Feriel Ouerghi, 70% de ces financements seront destinés aux PME employant moins de 250 employés.
Le reliquat soit 30% sera consacré aux PME employant entre 250 et 3000 employés.
Et d’ajouter lors d’une séance d’audition organisée, mercredi dernier, par la commission parlementaire des Finances et du Budget, que 30% de ces financements seront alloués à des projets favorisant l’intégration sociale, l’initiative privée auprès des jeunes ainsi qu’aux entreprises installées dans les régions prioritaires, au renforcement de l’économie verte et aux projets visant la lutte contre les changements climatiques.
Selon elle, les besoins de financement des PME tunisiennes inscrites dans la base de données de la Banque centrale de Tunisie (BCT) ( 9805 entreprises), sont évaluées à près de 300 millions de dollars, soit environ 929 millions de dinars (dettes rééchelonnées et nouveaux emprunts).
Et de souligner que ces entreprises ont été frappées de plein fouet par la pandémie de Covid-19. Malgré cette crise, a-t-elle dit, elles n’ont pas reçu suffisamment de fonds d’appui de la part du gouvernement, en raison des pressions exercées sur la finance publique, précisant qu’elles ont seulement bénéficié de 450 millions de dinars, ce qui représente 0,4% du PIB.
Les PME sont toujours confrontées à des difficultés quant à l’accès au financement bancaire, ce qui entrave la reprise de leurs activités et le rééchelonnement de leurs dettes.
Face à cette crise de liquidité à long terme et dans l’objectif d’aider ces entreprises à accéder à de nouvelles opportunités de financement, une ligne de financement de 120 millions de dollars (l’équivalent de 404 MD) a été mise en place, afin de couvrir les besoins de financement de 900 PME remplissant toutes les critères nécessaires.
Ces PME pourront bénéficier d’un crédit à moyen terme ou bénéficier d’un nouveau crédit allant jusqu’à 500 000 dinars, a-t-elle précisé.